Situées dans la commune de Tupin et Semons, au sud de Lyon, l’Île du Beurre et sa voisine, l’île de la Chèvre, forment un espace naturel d’exception, marqué par une biodiversité remarquable et protégée en tant qu’Espace Naturel Sensible (ENS). Depuis 1988, le Centre d'Observation de la Nature de l'Île du Beurre (CONIB) (association régie par la loi du 1er juillet 1901) œuvre à la protection de cet environnement et accueille le public pour lui permettre d'observer la faune et la flore locale comme le héron cendré, le castor ou l’orchidée du Castor. L’Île du Beurre et sa lône sont protégées par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope depuis 1987.
Les différentes actions de gestion ou d’animation du CONIB sont financées dans le cadre d’une convention pour la période 2022 - 2026, associant le Département, la Compagnie Nationale du Rhône, Vienne Condrieu Agglomération et le Parc Naturel Régional du Pilat.
Le Département du Rhône, membre du Conseil d'Administration depuis 1996, soutient cette initiative de gestion et de valorisation dans le cadre de sa politique des « Espaces Naturels Sensibles ».
Le bâtiment d’accueil ainsi que l’observatoire appartiennent au Département du Rhône et sont mis à disposition du CONIB pour réaliser sa mission. Lancées en novembre 2022 et finalisées en septembre 2024, les opérations de restructuration ont permis d’améliorer les conditions d'accueil du public et de travail des agents du CONIB, tout en mettant le bâtiment et ses alentours aux normes d’accessibilité.
Le projet, dont le coût global s’élève à 1 420 000 €, comprend l’aménagement de sanitaires, de salles d’accueil pour les classes, d’un espace boutique, ainsi que l’optimisation des capacités thermiques du bâtiment avec une réduction de 20 % des consommations.
En intégrant des matériaux biosourcés (comme la paille pour l'isolation) et à faible impact énergétique, ce projet est exemplaire sur le plan environnemental. La période des travaux a d’ailleurs été soigneusement choisie pour minimiser les perturbations sur la faune. Des filières locales, comme le bois des forêts départementales, ont été privilégiées pour assurer une construction respectueuse de la faune et de la flore environnantes.
Les bois utilisés dans la construction (bardage, perrons, terrasses) sont issus des forêts publiques départementales. Ces ressources ont été gérées durablement avec un volume total de 97 m³ de bois, incluant 79 m³ de Douglas et 18 m³ de Châtaignier, récoltés dans la forêt d’Avenas (surface du massif : 262 hectares).
Les travaux de transformation ont été réalisés par des entreprises locales, comme la scierie Vouillon à Aigueperse, spécialisée dans le sciage de bois, et l'entreprise Vaganay, responsable de la mise en œuvre sur site. Ce choix s'inscrit dans une démarche de réduction des impacts environnementaux tout en soutenant l’économie locale.