La forêt rhodanienne et la filière bois
Avec ses 1 800 hectares, le Conseil départemental est le premier propriétaire forestier du Rhône, ce qui lui permet d’appréhender toutes les problématiques liées à la forêt, la gestion durable, l’économie et l’accueil de tous les publics. Le Département du Rhône a une vision résolument multifonctionnelle de la forêt.
La forêt, au coeur du Département du Rhône
La forêt et ses 77 000 hectares occupent une place essentielle dans la diversité des paysages du Rhône. Si 96 % de la surface sont détenus par 34 500 propriétaires privés, le Département du Rhône est le premier propriétaire foncier forestier, avec plus de 1 800 hectares gérés par l'Office Nationale des Forêts (ONF).
Les forêts rhodaniennes sont majoritairement composées de feuillus (chênes, hêtres, châtaigniers, etc.) à l'exception du nord du département où l'on observe une plus forte concentration de résineux (Douglas, sapins, épicéas, mélèzes, pins). Le Douglas est d'ailleurs l'essence emblématique du Rhône : ce bois de haute qualité est très apprécié dans la construction. Les sols, le climat et la sylviculture ont fait du Beaujolais un des plus beaux massifs de production de Douglas en France. Ces dernières années, les nombreux aléas climatiques (sécheresses, incendies, intempéries, etc.) ont impacté les essences locales comme les sapins, les épicéas ou même certains feuillus.
Col du Crie, département du Rhône
Le Département innove pour la préservation des forêts
Afin de limiter l’impact des évolutions thermiques sur les forêts, plusieurs actions sont privilégiées. Au-delà de la régénération naturelle, lorsque celle-ci est possible, le Département et ses partenaires favorisent la diversification des essences en les adaptant aux sols, exposition des terrains et projections climatiques.
En juillet 2022, le Département du Rhône a signé une convention avec les Vinci-Aéroports de Lyon et l’Office National des Forêts pour une opération de reboisement dans le massif départemental de la Pyramide. Éligible au label Bas Carbone, cette convention fait suite à un premier partenariat initié en 2021 dans la forêt départementale de la Cantinière.
Ces plantations, labellisés Bas carbone par le ministère de la Transition écologique, ont pour objectif de favoriser la diversité des essences pour mieux capter le CO₂. Car plus on plante d’arbres, plus le dioxyde de carbone est absorbé et stocké. La forêt demeure ainsi le deuxième puits de carbone mondial après les océans.
Un soutien indéfectible à la filière
Le Département soutient activement la filière en privilégiant l'utilisation de bois local dans la construction de ses bâtiments. La collectivité a inauguré un Observatoire de la faune et de la flore sauvages conçu à partir de bois 100 % issus de ses massifs forestiers à l’Île du Beurre (Tupin-et-Semons). Plus ambitieux encore, le futur Centre Technique d’Exploitation du Département à Fleurieux-sur-l’Arbresle va intégrer dans sa construction 350 m3 de ses Douglas.
Au-delà de la régénération naturelle, qui se réalise lorsqu’elle est possible, le Département opte pour des travaux de reboisement qui favorisent la diversification des essences, pour mieux adapter ses forêts aux enjeux climatiques et garantir ses fonctions environnementales et une production de bois durable.
Dans ce cadre, le Département a, depuis la tempête de 1999, choisi d’orienter la gestion forestière de son patrimoine boisé en irrégulier (recherche du mélange d’essences forestières, favoriser la régénération naturelle, produire des gros bois, éviter les coupes rases) avec pour objectif de conforter, pour l’avenir, les grandes fonctions environnementales et de production de bois de ses forêts.